La psychologie de la santé est une sous-discipline de la psychologie qui existe depuis une vingtaine d’années. Elle se base sur une définition de la santé telle que proposée par l’OMS : la santé est un bien-être physique, mental et social, elle ne se caractérise pas uniquement par l’absence de maladie ou d’infirmité. Avec cette idée de bien-être dans trois domaines, non seulement on prend en compte une large sphère de la vie des individus, mais on se rend compte qu’on peut nuancer les situations. Par exemple, on peut vivre avec une maladie chronique et se sentir bien, on peut quand même être heureux.se.
Ainsi, la psychologie de la santé, c’est l’étude des différents facteurs (psychologiques, sociaux et biologiques) qui interviennent dans le maintien d’une bonne santé ou, à l’inverse, dans le déclenchement et l’évolution des maladies. Elle appartient à un modèle biopsychosocial, c’est-à-dire qu’on prend en compte, ici aussi, une large sphère de la vie des individus : notre santé n’est pas uniquement influencée par notre corps, mais aussi par notre état d’esprit et par notre environnement. La psychologie de la santé a pour objectifs de comprendre, expliquer et tester des théories, puis de mettre en pratique ces théories, via la prévention notamment.
La psychologie de la santé s’intéresse en particulier au stress, aux stratégies d’ajustement (c’est-à-dire tout ce que nous mettons en place pour faire face aux événements stressants et difficiles), aux représentations que nous avons de nos maladies (et ce que ces représentations engendrent), à la place de la maladie dans le couple et dans la famille, aux pathologies du travail (burn-out), etc.
C’est donc une sous-discipline de la psychologie (au sens large) que je trouve particulièrement utile. Avec 20 millions de personnes qui vivent avec une maladie chronique en France, il y a de forts besoins !